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Courrier des Andes
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13 juin 2006

Alan García refuse de présenter ses excuses à Hugo Chávez

Perú21

Brasilia, (EFE) Le président élu Alan García a affirmé aujourd’hui qu’il n’a pas à demander pardon au président du Venezuela, Hugo Chávez, et a affirmé que la Communauté Andine (CAN) a plus d’avenir sans ce pays caribéen.

"Qu’il ne demande pas de lui présenter mes excuses pour des faits causés par des ingérences et des propos inacceptables dans le droit international", a dit García aux journalistes peu après son arrivée à Brasilia.

À diverses reprises, Chávez avait traité García de "corrompu" et de "voleur des quatre chemins".

Le week-end dernier, le mandataire vénézuélien a dit que les relations entre le Venezuela et le Pérou étaient gelées et qu’elles restaient dans le "congélateur le plus profond" à moins que García ne présente "ses excuses au peuple vénézuélien" pour ce qu’il considère être des "offenses et des injures" à son encontre.

García, qui s’est réuni aujourd’hui avec le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a dit sur un ton ironique, peu de temps avant son entretien, qu’il est prêt à rétablir le dialogue entre le Pérou et le Venezuela, mais sans cette "sensiblerie" et cette "attitude digne des feuilletons télévisés de me dire 'excuse-moi et je m’excuserai'".

"Les États doivent conserver leurs relations, et ce n’est pas pour un adjectif de plus ou de moins que les peuples doivent et que les États doivent feindre de s’ignorer", a dit García, qui assumera le pouvoir le 28 juillet.

Chávez a été un des sujets de polémique pendant la campagne électorale au Pérou, en manifestant son soutien au candidat nationaliste, Ollanta Humala.

Le mandataire vénézuélien avait menacé le Pérou de rompre les relations diplomatiques si García était élu président, et il a dit dimanche sur un ton moins arrogant que les relations étaient gelées.

"Il fait très chaud au Venezuela, je doute que quelque chose puisse rester longtemps congelé", a répliqué aujourd’hui García.

"Monsieur Chávez a perdu au Pérou, et il doit comprendre que le Pérou ne va déplacer aucune compagnie pétrolière pour y mettre PDVSA (Pétroles du Venezuela) comme il l’a fait en Bolivie", a-t-il ajouté.

Le Pérou a accusé Chávez de prétendre utiliser ses "pétrodollars" pour étendre son influence régionale.

García s’est réuni aujourd’hui avec Lula pour entériner l’axe stratégique bilatéral, selon des informations officielles.

À propos de la crise que vit la Communauté Andine (Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou), García a dit que le bloc d’intégration régional va mieux sans le Venezuela.

"Je crois qu’il a maintenant plus d’avenir, parce que naviguer avec un ennemi interne complique la situation. Je crois que la possibilité d’une explosion interne avec ingérence dans d’autres pays a été éliminée", a dit le président élu.

Chávez a ordonné en avril le retrait du Venezuela de la CAN en protestation pour la décision de la Colombie et du Pérou de signer un accord de libre échange avec les États-Unis.

"Je trouve que c’est un acte de loyauté de la part de monsieur Chávez ; s’il n’y croit pas, il s’en va", a dit García à ce propos .

"La Communauté Andine pourra négocier son traité de libre échange avec l’Union Européenne sans que personne, sous prétexte d’avoir de meilleures ressources (...), y fasse obstacle", a-t-il ajouté en faisant référence à la position financière confortable du Venezuela grâce au pétrole. EFE

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