Ouverture d’une instruction contre Ollanta Humala, l’ex-candidat aux présidentielles.
Instruction contre Le nationaliste Ollanta Humala Tasso, saisie de ses biens et interdiction de sortir du pays.
La juge du Quatrième Tribunal
Supra provincial, Miluska Cano López, a ouvert une instruction contre Ollanta
Humala Tasso pour délits contre l’humanité : disparition forcée, assassinat et
blessures graves.
Après avoir évalué 14 jours
durant les 13 pages de la plainte du procureur de Tocache, Arturo Campos,
contre Ollanta Humala, la juge a estimé que le document était justement fondé.
C’est ce qui l’a décidée à ouvrir une instruction pénale contre l’ex candidat
présidentiel nationaliste.
Parmi les mesures préventives
ordonnées par le magistrat Cano contre Humala, à l’ouverture de l’instruction,
figurent l’interdiction de quitter le pays et de changer de domicile, la saisie
préventive de ses biens, et le paiement d’une caution de 20 mille nouveaux
sols (5 000 €).
"Si l’une de ses
restrictions prévues par la judicature n’est pas observée par l’inculpé, la
législation nous permet de lui imposer une mesure préventive plus
radicale", a annoncé le magistrat.
Elle a aussi précisé que sa
décision ne signifie pas qu’Humala est coupable des délits qui lui sont
imputés, mais que les indices présentés par le procureur dans sa dénonciation
doivent être approfondis dans le procès pénal.
Comme chacun sait, la
dénonciation du procureur accusant Humala des délits présumés à l’encontre des
frères Jorge, Natividad Ávila Rivera et Benigno Sullca Castro, ne s’appuie que
sur des témoignages.
Ce document se base sur la
déclaration de Jorge Ávila, bien qu’ils se soit ensuite rétracté de sa version
initiale, qui accusait Humala de l’avoir torturé et d’avoir tenté de l’exécuter,
en 1992, alors qu’il commandait la Base Antisubversive de Madre Mía (Tocache),
sous le surnom de 'Capitaine Carlos'.
Cette dénonciation comprend,
outre ce témoignage, les déclarations de deux militaires, dont l’identité n’est
pas révélée, qui assurent avoir été sous le commandement d’Humala à Madre Mía
en 1992, et l’accusent d’avoir ordonné les opérations où ces excès auraient été
commis. Ces versions auraient été déterminantes dans la décision de la juge
Cano.
La juge Cano a précisé que le délit de torture n’est pas inclus dans l’instruction contre Humala Tasso , argumentant qu’il ne figurait pas dans le code Pénal à l’époque de ces faits illicites présumés, et –a-t-elle fait remarquer- le contraire, comme le demandait le procureur, serait transgresser "le principe de légalité".