Affaire Humala : L'argent coule à flots à Madre-Mía
Achat de témoins
Quelques jours avant que el Pouvoir
Judiciaire n'ouvre le procès contre Ollanta Humala pour délits présumés de lèse
humanité dans la base militaire de Madre Mía, deux des témoins clés de
l'affaire ont été les victimes d'une tentative de subordination, qui
impliquerait un ex compagnon d'armes de l'ex candidat présidentiel.
Un individu identifié comme étant
Rubén Robinson Gómez, a offert près de 20 mille dollars à Teresa Avila et María
Sullcapor en échange de leur silence, le 26 août dernier, fait enregistré par
une caméra du programme -télévisé- Cuarto Poder. “María, nous offrons 20 mille
dollars (pour que vous vous rétractiez), ça c'est le maximum... Vous parlez à
la presse et vous dites que vous ne mettrez plus les pieds dans ce bourbier”,
disait Gómez essayant de convaincre les deux femmes.
Le plus grave c'est que Gómez a cité son cousin Amilcar Gómez Amasifuen -ex
réserviste et associé d'Humala dans le soulèvement de Locumba- comme étant
celui qui lui donnerait l'argent pour conclure le marché. Comme par hasard, ce
militaire est qualifié comme “héros” sur les pages web du Parti
Nationaliste.
Dans cet enregistrement, en outre, Gómez admet avoir subordonné Jorge
Avila, qui avait retiré son témoignage accusant Humala d'être l'auteur intellectuel
de tortures et d'assassinats. “Lui il a signé un papier (pour se rétracter)
devant notaire... Mais avec cet argent, il voulait s'acheter un autocar (pour
une valeur de 1600 dollars, montant de la subordination), et moi je lui ai dit
de le garder son argent”, explique Gómez.
Un peu de lessive
Immédiatement, Ollanta Humala a joint Cuarto Poder pour nier être derrière
cette tentative de subordination de Teresa Avila et María Sullca. Il a dit ne
pas connaître Robinson Gómez, il a aussi essayé de "laver" Amilcar
Gómez, en assurant qu'il s'agit de quelqu'un d'intègre.
“Je ne crois pas qu'il soit derrière tout ça, je le connais... Moi je suis
innocent et je lutterai pour ça, mais je ne le ferai pas de cette manière”,
a-t-il dit.
EN SAVOIR PLUS
Ollanta Humala a assuré
qu'il se sent dégoûté de se trouver dans la politique, mais qu'il assume le
défi, et qu'il continuera, “parce qu’en 2011 les nationalistes seront au
gouvernement”, a-t-il dit.