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Courrier des Andes
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13 novembre 2006

Alan García accuse Hugo Chávez d’intolérant

Perú21

alanpolit131106

Un nouveau chapitre des mauvaises relations entre le Pérou et le Vénénezuela s’est à nouveau produit hier, mais cette fois-ci, au niveau des mandataires. Le président Alan García a accusé son homologue vénézuelien, Hugo Chávez , d’être intolérant face aux critiques ou les opinions qui diffèrent des siennes. Il a même mentionné que le vénézuélien a un comportement abusif.

"Personne n’a le droit d’imposer son chemin à autre peuple. Personne n’a le droit de qualifier de traître celui qui ne pense pas comme lui. C’est de l’intolérance, et la démocratie n’a rien à voir avec l’intolérance psychologique des personnes", a dit García dans une interview accordée au quotidien El Universal de Caracas.

Le duel verbal entre García-Chávez date des élections présidentielles, quand le chef d’État vénézuélien a exprimé son soutien à la candidature du leader nationaliste, Ollanta Humala, et a lancé des critiques aux autres candidats. Depuis, les deux mandataires gardent leurs distances. Dans ses déclarations accordées au journal vénézuélien, García a même insisté pour accuser Chávez d’être intervenu dans le processus électoral péruvien.

Le mandataire s’est aussi avéré être le seul leader de la région à être disposé à dire ce qu’il pense au président vénézuélien. "je pourrais montrer les erreurs commises au Venezuela et dont nous-mêmes avons été victimes", a-t-il dit.

À une autre occasion, il a aussi accusé Chávez de soutenir une attitude anti-intégrationniste, lorsqu’il critique ceux qui pensent autrement que lui. Il a rappelé que lorsqu’il il avait décrété, dans son premier mandat, la réduction unilatérale de la dette externe, il avait respecté la voie choisie par d’autres pays à ce sujet. "je n’ai jamais traité personne de valet de l’impérialisme, et je n’ai pas le droit de le faire parce que dans ce cas, cela serait une attitude abusive et autoritaire, et cela va à l’encontre de l’histoire, à l’encontre de Bolívar et de l’union sud-américaine. Quand un continent se partage en deux avec une épée : tu es avec moi et les autres avec les États-Unis, c’est une vision simpliste, offensive et anti-intégrationniste", a-t-il affirmé.

García a aussi soutenu que l’objectif de Chávez est de gagner du pouvoir en encourageant ou en soutenant des projets semblables au sien dans d’autres pays. "Il y en a qui jouissent du pouvoir, avec le poids de leurs ressources, leurs armes, et qui mettent le monde à genou. D’autres le font avec l’argent. C’est comme cela qu’ils mettent certains pays à genou, ils les soumettent en leur offrant n’importe quoi et ils renforcent leur pouvoir. (.) Celui qui exerce le pouvoir avec un garrot ou avec un sac plein d’argent tombe dans le chantage et la séduction", a-t-il commenté.

RÉPONSE À MADURO. Ces déclarations ont été publiées un jour après que le premier ministre des affaires étrangères vénézuélien, Nicolás Maduro, eût traité son homologue péruvien, José Antonio García Belaunde, de "grand fils de l’oligarchie".

En réponse à ces propos, celui-ci a affirmé que Maduro "a une haleine arrogante et suffisante dans le style du nouveau riche", et l’a accusé d’être intolérant.

"Moi je n’ai insulté personne, je me suis contenté de signaler les trois grands échecs qu’a connu le Gouvernement vénézuélien : le dernier, c’est un échec diplomatique et c’est le ministre des affaires étrangères qui en est responsable", a-t-il expliqué en se référant à l’élection du Panamá à un siège du Conseil de Sécurité de l’ONU, auquel aspirait le Venezuela. (CDA : Le Pérou avait préféré soutenir la candidature du Panama…)


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