Le Pérou présentera le différend maritime à La Haye.
Des sources de Torre Tagle –Ministère des Affaires Étrangères péruvien- assurent que la cartographie maritime sera présentée prochainement devant l'ONU, comme l’informe le journal Chilien La Tercera. La Chancellerie chilienne est persuadée que sa position prévaut sur celle du Pérou.
Le Pérou aurait déjà commencé les démarches pour porter le différend maritime avec le Chili devant la Cour Internationale de La Haye, ce que divers secteurs du pays exigent d’Alan García, depuis que la présidente Chilienne, Michelle Bachelet, a abordé pour la première fois ce sujet qui jusqu'à présent restait dans le réseau diplomatique.
C’est ce que révèle un rapport apparu aujourd'hui dans le quotidien Chilien la Tercera, qui cite des sources de la Chancellerie péruvienne, selon lesquelles; le gouvernement apriste présentera "prochainement" devant l'ONU une cartographie de sa ligne maritime.
"S’ils décident d'inscrire leur cartographie à l'ONU le premier pas serait franchi pour porter la polémique devant le tribunal de la Haye", a commenté un fonctionnaire du Ministère des Relations Extérieures du Chili, qui cite la Tercera.
La présentation cartographique aurait pour but - selon le quotidien de Santiago- de créer un précédent que notre pays pourra utiliser devant le tribunal international et qui permet de faire connaître la position péruvienne devant l'ONU. En outre, ce ne serait pas la seule démarche faite par Lima : La Tercera indique qu'un fonctionnaire de Torre Tagle s’est rendu à La Haye pour assister au jugement entre le Honduras et le Nicaragua pour régler leur différend maritime.
Cette information, de plus, coïncide avec les déclarations du président Alan García : en réponse aux propos de Bachelet qui a dit que "si le Pérou décide de faire cette démarche c’est leur problème", il a déclaré que toutes les conditions sont réunies pour élever cette polémique devant le tribunal de La Haye.
Des sources diplomatiques Chiliennes cités par la Tercera indiquent que la Chancellerie "voient avec de bons yeux" que le Pérou franchisse ce pas, parce qu’ils estiment que c’est la position du Chili qui prévaudra, car il n'y a rien négocier sur ce sujet réglé jadis par les traités de pêche de 1952 et de 1954.